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L'étymologie des points d'acupuncture

 

Les 100 points essentiels d'acupuncture par le professeur He-Pu Ren

 

    Étude des points d'acupuncture de la famille Tung, une traduction inédite de l'ouvrage original

 

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Gongfu Bagua zhang 功夫八卦掌

La paume des huit trigrammes

 

 

 

    Le kung fu Bagua zhang a été créé il y a plus de 200 ans, en Chine du Nord, par le grand maître martial Dong Hai-Chuan (1797-1882).

 

     Il s'inscrit parmi les trois arts martiaux chinois dits « internes » (neijia quan) que sont le Taiji quan, le Xingyi quan, et le Bagua zhang. Ceux-ci donnent la priorité au travail interne (neigong) afin d'unir l'intention yi et la forme xing dans l'art du poing.

 

   Historiquement, le Bagua zhang a été enseigné à beaucoup de personnes. Les disciples de seconde génération sont nombreux, mais les plus reconnus sont les grands maîtres Yǐn Fú, Chéng Tíng Huá, Fán Zhì Yǒng, Liáng Zhèn Pú, Liú Dé Kuān, Sòng Zhǎng Róng, Sòng Yǒng Xiáng. Ce sont les maîtres qui ont atteint le plus haut niveau de cet art. Originaires de Pékin, encore aujourd'hui, les écoles des familles Yǐn, Chéng, Liáng, Fán, y sont toujours enseignées.

 

 

    Le Bagua zhang est une boxe fondée sur le "Yijing" (Yi King) et le principe de transformation du yin yang. Les transformations de la paume sont utilisées pour l'art de se défendre et d'attaquer, et l'art des déplacements (tangni bu, bai kou bu) est utilisé pour bouger le corps de manière fluide, imprévisible et rapide, pour tromper l'ennemi.

 

 

    Son contenu est très riche. Les pratiques principales sont dingshi ba zhang, lao ba zhang, lian huan zhang, youshen zhang, etc. en ce qui concerne la pratique des  taolu (formes). Sont pratiqués également les dancao (techniques uniques travaillées de manière enchaînée et répétée), Zhan zhuang (posture statique, dite "de l'arbre"), sanshou (applications libres). En plus de l'aspect martial les techniques de Daoyin tuna ont une part toute aussi importante. En unissant l'intérieur avec l'extérieur, l'un supporte l'autre et finissent par ne faire plus qu'un. Le Bagua zhang, non seulement aide à conserver une bonne santé, mais développe aussi chez celui qui le pratique l'art de se défendre et d'attaquer dans le combat.

 

    

    Le Bagua zhang développe la flexibilité et la mobilité. Ses caractéristiques sont la marche en cercle et les changements de paumes continus, dans toutes les directions, afin de maintenir l'ennemi à distance tout se préparant à l'attaque. Éviter la ligne droite et frapper de côté, créer l'opportunité de l'attaque, explorer avec les mains pour retourner la situation à son avantage. La paume est plus agile que le poing, elle est plus apte à se transformer. C'est pourquoi son utilisation est favorisée. Les méthodes traditionnelles sont :

 

Tuī tuō dài lǐng,

Pousser, soutenir, porter, guider,

Bān kòu pī jìn,

Déplacer, fermer, fendre, avancer,

Chuān shǎn jié lán,

Percer, esquiver, trancher, bloquer,

Níng fān zǒu zhuǎn, etc.

Vriller, retourner, marcher, transformer...

 

    Les transformations de la paume des huit trigrammes sont infinies, mouvement et immobilité ne font qu'un, douceur et fermeté sont unies pour donner naissance à un art à la saveur unique.

 

    Les armes du Bagua zhang sont nombreuses. En plus de celles utilisées dans les autres styles de kung fu, le sabre, la lance, l'épée, le bâton, il y a celles enseignées qu'aux disciples comme les couteaux Yuan yang yue (couteaux mandarins en forme de croissant de lune).

 

 

    Le Bagua zhang est un art complet qui combine à la fois les méthodes de longévité et celles du combat, le Qigong et le Wushu, entre autre en alliant la marche en cercle aux techniques martiales. Il y a toutefois une exception. Les 64 mains sont pratiquées en ligne droite.

 

    En 2010, le Bagua zhang de Pékin a été classé par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel.

 

 

Introduction rédigée à Pékin par Maître Gāo Jì Wǔ 高继武师父 en 2015,

Traduction de Gallo-Bona Raphaël 李峰 Lǐ Fēng.

 

 

    Unique disciple français, nous vous invitons à venir décourvir le bagua zhang de la famille Gao de Pékin [Yin pai Gao shi bagua zhang] ; lieu d'origine de cet art.