Huangdi Neijing, Suwen, Ch.50
De la profondeur de puncture
Huangdi Neijing Suwen, Ch.50.
« La maladie peut être superficielle ou profonde, la profondeur de la puncture également. Celle-ci doit être adaptée à chaque condition. Une puncture trop profonde peut blesser l’interne, une puncture trop superficielle peut obstruer l’externe et donner l’opportunité au qi pathogène de rentrer. […]
Aussi, les anciens disaient : La maladie est parfois située au niveau des poils et des interstices, ou au niveau de l’épiderme, ou au niveau des muscles, ou au niveau des vaisseaux, ou au niveau des tendons, ou au niveau des os, ou au niveau des moelles.
Lorsqu’on puncture au niveau des poils, on ne doit pas blesser la peau. Blesser la peau trouble les poumons, alors la malaria fébrile apparaîtra en automne, avec pour symptômes des frissons et de l’aversion au froid.
Lorsqu’on puncture au niveau de la peau, on ne doit pas blesser la chair. Blesser la chair trouble la rate, alors les distensions abdominales et l’anorexie s’installeront pour chaque intersaison, les derniers 18 jours de chaque saison.
Lorsqu’on puncture au niveau de la chair, on ne doit pas blesser les vaisseaux. Blesser les vaisseaux trouble le cœur, alors le cœur sera douloureux en été.
Lorsqu’on puncture au niveau des vaisseaux, on ne doit pas blesser les tendons. Blesser les tendons trouble le foie, alors les maladies fébriles et la flaccidité tendineuse apparaîtront au printemps.
Lorsqu’on puncture au niveau des tendons on ne doit pas blesser les os. Blesser les os trouble les reins, alors les maux de dos irradiants apparaîtront en hiver.
Lorsqu’on puncture au niveau des os on ne doit pas blesser les moelles. Blesser les moelles prive le corps de leurs apports, alors les jambes et le corps se font raides, puis il devient difficile de se mouvoir. »
Huangdi Neijing Suwen, Ch.50, (-231?),
Traduit par Raphaël Gallo-Bona,
Votre praticien à l'Institut Feng Zhen.