Par Guo Gu Min, maître de la 3ème génération
Points importants à respecter lors de la pratique du Bagua zhang
Par Guo Gu Min (1873-1940), maître 3ème génération du Kungfu bagua zhang.
I/ Les exigences pour ériger les paumes :
1/ Hauteur de la paume du bras tendu devant : [...]
2/ Les yeux regardent dans Hǔ kǒu, la bouche du tigre [...]
3/ Le bras est tendu devant : Le bras qui est tendu devant doit l’être naturellement. [...]
4/ L'angle entre la paume du bras avant et la poitrine [...]
5/ Le coude du bras arrière couvre le cœur [...]
6/ Afin de connecter la taille, les hanches, les genoux, avec les paumes érigées, il faut faire une rotation du corps vers l'arrière. [...]
7/ L'espacement entre les deux pieds : L'espacement entre les deux pieds ne doit pas être trop large. [...]
II/ La forme de la paume
Lorsque la paume presse et que les doigts sont orientés vers le haut, cela s'appelle Shù zhǎng 竖掌, la paume verticale. La bouche du tigre hu kou est ouverte et arrondie, la paume de la main est orientée vers l'extérieur, la majeur et l'auriculaire sont légèrement espacés, les autres doigts sont proches les uns des autres. Les cinq doigts ouverts, cela s'appelle aussi shu zhang.
III/ Les hauteurs de bassin
Les niveaux peuvent être divisés en trois:le bassin haut, le bassin au milieu, le bassin bas. Cela correspond au différents niveaux du centre de gravité du corps et de sa distribution. Évidement, la hauteur de la posture est déterminée par la flexion des genoux.
1/ Le bassin haut, shàng pán, 上盘 : La forme des jambes est comme lorsqu'on marche habituellement. La flexion est très légère.
2/ Le bassin au milieu, zhōng pán, 中盘 : La différence entre shang pan et zhong pan n'est pas flagrante. Toutefois, on doit clairement distinguer que le bassin est rabaissé. Peu importe que ce soit déterminé par la théorie ou la pratique, zhong pan est la méthode fondatrice du bagua zhang. Dans les chansons traditionnelles on peut lire :
"圆传自始唯中盘."
[...]
Et petit à petit, on rabaisse la posture, jusqu'à atteindre xia pan.
3/ Le bassin bas, xià pán, 下盘 : Toujours dans les chansons traditionnelles, on peut lire :
"底虽讲平膝胯."
"Dǐ suī jiǎng píng xī kuà."
"La posture basse requière que les hanches et les genoux soient au même niveau."
[...]
IV/ Les exigences pour poser les pieds au sol
1/ Les pas pour ouvrir et fermer, kòu bāi bù, 扣掰步. Kòu bāi bù 扣掰步 s'appellent aussi "kòu bǎi bù 扣摆步". Ces pas servent à tourner le corps. Le pas fermé, 扣 kòu, doit être petit ; le pas ouvert, bāi 掰, doit être large.
a/ Kòu bù 扣步, le pas qui ferme [...]
b/ Bāi bù 扣掰步, le pas qui ouvre [...]
2/ La position des pieds dans la marche.
a/ Dans la pratique de la marche en cercle, il faut respecter le principe "un pas courbe, l'autre s'étend droit devant" [...]
b/ Lorsque le pas intérieur se pose, il faut absolument éviter cette erreur : [...]
c/ En ce qui concerne les principes de la marche en cercle, lorsque le pied extérieur, soit celui le plus éloigné du centre du cercle, doit se courber légèrement [...]
3/ Les principes pour soulever et poser le pied. Dans la marche en cercle, les pieds doivent se soulever de niveau et se poser de niveau.
"起平落平."
"Qǐ píng luò píng."
"Monter nivelé, poser nivelé."
[...]
V/ Tourner et cercler les bras
Un proverbe sur la pratique du bagua zhang dit : "Maîtriser la vrille des bras est difficile même pour l'immortel Da Luo". C'est suffisant pour en comprendre l'importance.
Le bras vrille vers l'intérieur ou l'extérieur, cela s'appelle tourner et cercler le bras. On peut aussi dire "vriller le bras vers l'intérieur" et "vriller le bras vers l'extérieur".
La paume de la main droite est tendue et ouverte, le pouce est orienté vers le haut et les autres doigts sont alignés. (C'est la position de départ pour illustrer les vrilles qui vont suivre).
a/ Vriller le bras à l'intérieur : lorsque le pouce se tourne vers l'intérieur en entrainant l'avant-bras puis le bras cela s'appelle Bì nèi xuán 臂内旋 vriller le bras vers l'intérieur.
b/ Vriller le bras à l’extérieur : lorsque le pouce se tourne vers l’extérieur en entrainant l'avant-bras puis le bras cela s'appelle Bì wài xuán 臂外旋, vriller le bras vers l'extérieur.
Ceci est identique pour les deux bras, seule la direction change.
Extrait du livre "Bagua zhang shu jicheng",
Du maître Guo Gu Min (1873 - 1940).
Traduit par Raphaël Gallo-Bona,
Votre praticien à l'Institut Feng Zhen.
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