Zhenjiu jiayi jing
Les quatre mers
Huangfu Mi (215-282)
L'homme a quatre mers. Chacun des douze canaux se déverse dans l'une d'entre-elles. Il y a la mer des moelles, la mer du sang, la mer du qi, et la mer de l'eau et des aliments.
L'estomac est la mer de l'eau et des aliments. Ses points d'acupuncture sont qijie (aussi appelé qichong, Estomac30) pour le haut, et sanli (Estomac36) pour le bas.
Chong mai est la mer des douze canaux. Ses points d'acupuncture sont dazhu (Vessie11) pour le haut, et shangjuxu, xiajuxu (Estomac37 et 39) pour le bas.
Shanzhong (Ren17) est la mer du qi. Ses points d'acupuncture se trouvent en haut et en bas des cervicales (dazhui Du14 et yamen Du15) pour le haut, et renying (Estomac9) pour le devant.
Le cerveau est la mer des moelles. Ses points d'acupuncture se trouvent au sommet du crâne (baihui Du20) pour le haut, et fengfu (Du16) pour le bas.
Telles sont les quatre mers. Sans entrave, elles soutiennent la vie ; dans le cas contraire, c'est le déclin. Connaître comment les réguler est profitable, ne pas le connaître est nuisible.
Comment discerner lorsque les quatre mers sont ou non sans entrave ?
Lorsque la mer du qi est en surplus, il y a distension et oppression dans la cage thoracique, une détresse respiratoire et le visage est rouge. Lorsqu'elle est déficiente, le souffle manque pour parler.
Lorsque la mer du sang est en surplus, on a l'impression d'avoir un corps élargi, de la nervosité, sans connaître qu'elle partie du corps est malade. Lorsqu'elle est déficiente, on a l'impression d'avoir un corps aminci, l'esprit fermé, sans connaître qu'elle partie du corps est malade.
Lorsque la mer de l'eau et des aliments est en surplus, l'abdomen est plein et distendu. Lorsqu'elle est déficiente, la faim se fait sentir, sans pouvoir toutefois ingérer des aliments.
Lorsque la mer des moelles est en surplus, on est léger, vigoureux, avec beaucoup de force, et l'on peut se surpasser. Lorsqu'elle est déficiente, les capacités cérébrales déclinent, on a des acouphènes, les jambes raides, des vertiges, on soupire fréquemment, la vue baisse, et l'on se sent mou avec l'envi de rester couché.
Shun : sans entrave, courant, qui suit naturellement...
Comment les réguler ?
Examinez et observez attentivement les points d'acupuncture, afin de déterminer s'il y a déficience ou excès. Ne manquez pas à cette règle sous peine de nuire. Lorsque la circulation est sans entrave, cela assure la guérison, lorsqu'elle est entravée, c'est le déclin.
Huang Fu Mi, Zhenjiu jiayi jing, ch.8, Les quatre mers, 259.
Traduit par Raphaël Gallo-Bona,
Votre praticien à l'Institut Feng Zhen.